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Prendre l’avion après le coronavirus: On vous dit tout !

Alors que les aéroports français commencent progressivement leurs réouverture, du côté des compagnies aériennes c’est la reprise de certaines rotations. Le secteur du transport aérien s’apprête à vivre une révolution. Ce n’est pas la première fois que le secteur doit s’adapter pour maintenir son cap. En effet, après les attentats du 11 septembre 2001, perpétrés avec plus de quatre aéronefs, la sécurité et la sûreté deviennent un enjeu prioritaire.

Désormais, le nouvel enjeu est de regagner la confiance des passagers au niveau sanitaire. Prendre l’avion après le coronavirus impose aux acteurs du transport aérien de revoir leurs plans de vol.

En 2020, la menace est d’une autre nature; encore plus destructrice pour l’économie du transport aérien. Le virus du COVID-19 a contraint une grande partie des États du monde à fermer leurs frontières et leurs aéroports. La réduction drastique des liaisons met en péril les économies et particulièrement le secteur du tourisme. Alors que la période estivale va débuter et que la pandémie n’est pas éradiquée, les acteurs du transport aérien réfléchissent à des aménagements pour réduire le risque sanitaire qui particulièrement élevé. Ces réflexions posent les nouvelles bases d’une nouvelle façon de prendre l’avion après le coronavirus.

L’équipe Air-justice.com vous dit tout ce qu’il faut savoir pour voyager en avion pendant et après le coronavirus.

Après-coronavirus: pourra-t-on prendre l’avion comme avant ?

Port du masque obligatoire, neutralisation du siège du milieu, prise de température corporelle… Autant de mesures sanitaires envisagées par les compagnies aériennes pour inciter les passagers à (re)prendre l’avion. Dans un communiqué du 5 mai 2020, Air France annonçait le port obligatoire du masque pour l’ensemble de son personnel et de ses passagers alors que la compagnie assurait seulement 5% de son trafic habituel depuis l’aéroport paris Charles de Gaulle.

De plus, l’association internationale du transport aérien (International Air Transport Association – IATA) recommande aussi le port du masque obligatoire. Et elle incite les compagnies aériennes à prendre toutes les mesures possibles pour minimiser le risque de propagation du coronavirus notamment par le biais de la distanciation sociale. Pour l’heure, aucune compagnie aérienne n’a l’intention de relancer ses liaisons commerciales dans un appareil à moitié vide. Il s’agirait d’une perte économique trop importante qui conduirait vers la faillite. La distanciation physique n’est pas vraiment compatible avec ce mode de transport qui impose un confinement dans un espace hermétique pendant des heures de vols.

C’est pour cela que l’action des aéroports est primordiale car c’est dans l’aérogare que les passagers se présentent d’abord. Les suspicions liés au COVID-19 sont donc détectés tout au long de leur cheminement.

Selon les professionnels du secteur aérien ce n’est qu’une question d’adaptation. Leur métier, c’est le risque. Il s’agit seulement d’appréhender son évolution et sa nature.

Après une fermeture depuis le confinement, l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry a rouvert son terminal 2 le 8 juin dernier et a procédé à quelques aménagements:

Si les compagnies veulent maintenir leurs vols, les passagers devront faire des efforts en plus d’un risque d’augmentation des prix en réponse aux mesures prises. Ainsi, le temps de parcours risque fortement de s’allonger. Il faudra donc venir plus tôt que prévu. Certains aéroports pensent même à limiter l’accès aux aérogares aux voyageurs et aux travailleurs. 

Lire aussi: Coronavirus en France: Mes droits en tant que passager.

Pourquoi (re)prendre l’avion n’est pas si risqué ?

Ensuite, si les nouvelles mesures sont destinées à regagner la confiance des passagers et à limiter l’accès à bord d’éventuels infectés, l’association internationale du transport aérien rappelle plusieurs faits techniques et scientifiques de nature à écarter les inquiétudes:

  1. Le système d’air ultra-performant des avions qui permet de s’auto-renouveler de nombreuses fois par heure; en plus de la ventilation allant du haut vers le bas.
  2. La disposition des sièges limite les interactions face à face des passagers.
  3. La durée de vie du virus en altitude est très limitée. Les filtres à particules réduisent également les gouttelettes que nous expulsons, répondant aux exigences d’un bloc opératoire.
  4. La limitation des allers et venues durant le temps de vol des passagers et des équipages est un facteur additionnel à la sécurité sanitaire.

D’une manière générale, le transport aérien semble mieux préparé et implique un contrôle plus poussé des voyageurs que les usagers des transports en communs urbains et ferroviaires.

Toutefois, à coté de ces faits techniques, les mesures sanitaires ne sont pas systématiques. C’est les compagnies et les gouvernements qui décident de leur mise en place. Si la contamination dans l’air est limitée, un passager peut très bien en infecter un autre dans le terminal. Sans cohérence d’action, les mesures peuvent donc s’avérer inefficaces. Car c’est entre autre par l’aérien que le virus circule vers des zones épargnées ou moins touchées.